a) Prérequis sur l’entreprise
L’entreprise est un système organisé, dirigé et finalisé qui produit des biens et des services destinés à la vente afin de faire du profit.
Son rôle productif consiste à produire des biens et des services (production marchande) destinés à la vente. La valeur ajoutée mesure la richesse créée par l’entreprise.
Le rôle social de l’entreprise reste très important à l’heure de la mondialisation. L’homme peut se réaliser dans son travail qui lui assure niveau et qualité de vie par la rémunération qu’il obtient et un environnement professionnel dans lequel il aime évoluer.
La culture d’entreprise consiste en un ensemble de normes, de valeurs et de comportements que partagent les membres d’une même entreprise. Elle constitue la base de son identité et donne de l’entreprise une image interne qui est celle que les salariés ont de leur entreprise et une image externe concernant la perception qu’en a le grand public.
Les composantes de la culture d’entreprise sont multiples. On distingue les productions symboliques (valeurs, mythes, rites, tabous), les projections inconscientes (image de l’entreprise, image du secteur et du métier de l’entreprise, organisation du pouvoir), et le style de « leadership » du chef d’entreprise (son aptitude à diriger les groupes humains et à les convaincre).
À travers son style de management, il donne un nouveau mode de fonctionnement à toute entreprise et les éléments du vécu dans l’entreprise (organisation des bureaux, tenue vestimentaire, langage, etc.).
b) Les finalités de l’entreprise
La finalité correspond à la raison d’être de l’entreprise, à sa mission. Elle relève d’un but global et impersonnel, d’une orientation générale. La finalité des entreprises publiques sera de servir l’intérêt général (EDF), voire l’information des citoyens (France Télévisions).
Les sociétés privées seront plus axées sur la compétition, le profit (Bouygues), la volonté de puissance (LVMH), la monopolisation des marchés (Microsoft). La stratégie dépend de chaque entreprise et peut apparaître comme multiple suivant l’angle d’étude choisi.
On distingue trois catégories de finalité :
- La finalité financière, qui consiste à améliorer les finances de l’entreprise au niveau du chiffre d’affaires et du bénéfice ;
- la finalité économique, qui concerne tout ce qui relève de la production et de la commercialisation de biens de service destinés à satisfaire les besoins du consommateur ;
- la finalité sociétale, qui comprend la finalité sociale (améliorer les conditions de vie des salariés, de la nation, voire du monde) et la finalité environnementale relative à la mise en œuvre du développement durable.
Les finalités de l’entreprise constituent la norme de référence qui commande ensuite les objectifs de la stratégie.
Les principales conséquences économiques, financières et sociétales (sociale et environnementale) de la finalité sont les suivantes :
- Création de richesses que constitue la valeur ajoutée (CA – CI) ;
- recherche du profit qui rémunère le ou les propriétaire(s) (entrepreneur individuel ou actionnaires),
- responsabilité envers les parties prenantes et la prise en compte du développement durable qui débouche sur l’investissement socialement responsable (ISR) qui en constitue la composante financière.
La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) comporte de nombreux enjeux tels que la notoriété, la performance, la motivation du personnel et son potentiel de réactivité face à la concurrence. Le financement de la responsabilité sociétale de l’entreprise s’effectue à partir de ce qu’on appelle l’investissement socialement responsable (ISR).
Les objectifs s’inscrivent dans la finalité de l’entreprise. Ils correspondent à une concrétisation de cette finalité. Ce sont des résultats à atteindre. On peut les quantifier, les chiffrer. Chaque objectif s’apparente à un objet précis. Exemples : augmenter de 15 % ses parts de marché ; accroître de 25 % son potentiel de production.
La classification des objectifs repose sur la durée prévisible de leur réalisation (court terme et long terme) ainsi que sur leur orientation interne ou externe à l’entreprise. Ainsi, la délocalisation de la production correspond à un objectif externe à long terme. L’efficacité peut s’analyser comme un objectif interne à long terme.
La hiérarchisation des objectifs découle de l’activité de l’entreprise. En général, la direction s’occupe de définir les objectifs à long terme. À chacune des directions opérationnelles revient ensuite de définir les objectifs à court terme. Les objectifs sont fixés en tenant compte de plusieurs critères (personnalité du dirigeant, capacité d’adaptation, environnement, potentiel technique, climat social, éthique, etc.).